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4 ans du Grenelle Environnement Mais au fait, qu’est-ce qu’on fête ?
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Le 20 octobre 2011,
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Montreuil, le 20 octobre 2011 - Le président de la République prononcera aujourd’hui un discours pour fêter les quatre années qui se sont écoulées depuis un autre discours : celui du Grenelle de l’Environnement.

Cette année-là, le Président n’avait pas lésiné sur les grandes phrases et les ambitions impérieuses. Mais quatre ans plus tard, les invités au discours n’auront guère que des petits fours à se mettre sous la dent, tant les mesures de « rupture » se sont perdues en chemin.

La liste des renoncements est longue :
- abandon de la contribution climat énergie,
- plus de 1000 km de nouvelles routes planifiés ainsi que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes,
- taxe poids lourds repoussée jusqu’en 2013,
- part du fret ferroviaire divisée par deux entre 2000 et 2010 pendant qu‘elle doublait en Allemagne,
- exclusion des émissions indirectes du bilan de gaz à effet de serre des entreprises,
- absence totale de mesures significatives pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture…

Même la timide « étude » qui devait être réalisée sur l’obligation de rénovation des bâtiments anciens n’a toujours pas vu le jour. Sans compter les bâtons mis dans les roues du développement des énergies renouvelables (classement des éoliennes sous le régime des installations classées, baisse du tarif d’achat du photovoltaïque, qui a coûté plus de 5 000 emplois à la filière depuis le début de l’année [1].

A ce rythme, les engagements du Grenelle de l’environnement, pourtant insuffisants sur bien des points, ne seront pas tenus [2]. La France n’a même pas respecté les objectifs qu’elle s’était fixés pour 2010 en matière d’énergies renouvelables : alors qu’à cette échéance, notre consommation d’électricité devait être produite pour 21% à partir d’énergies renouvelables [3], cette part n’atteignait que 14,6% (soit le même niveau qu’en 1997 !). Quant à la production de chaleur d’origine renouvelable, elle devait augmenter de 50% en 2010 [4] et n’a finalement progressé que de 28% [5].

Ce triste bilan ne gâchera sans doute pas la fête du président mais le RAC-France donne d’ores et déjà rendez-vous aux candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils s’engagent cette fois-ci pour une vraie rupture dans les domaines de la politique énergétique et de la lutte contre le changement climatique.

Contacts
- Morgane Creach – Réseau Action Climat France : 01 48 58 00 20 / 06 59 25 19 31
- Karine Gavand – Greenpeace France : 06 77 04 61 90
- Raphaël Claustre – CLER : 06 03 85 87 96


[3Directive 2001/77/CE du 27 septembre 2001 relative à la promotion de l’électricité produite à partir des sources d’énergie renouvelables sur le marché intérieur de l’électricité

[4Par rapport au niveau de 2005, cf. loi de programme n ° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique

[5Bilan énergétique de la France pour 2010, Commissariat Général au Développement Durable, juin 2011

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