Pour faire accepter un projet d’incinérateur, tous les moyens sont bons. En Angleterre, un futur exploitant, l’entreprise Sita Suez, a édité une brochure d’information qui s’est avéré n’être ... qu’un document de publicité véhiculant des idées mensongères.
Rien de très étonnant jusque-là, quand on sait que le « lavage vert » est devenu l’axe essentiel de communication des industriels de l’incinération comme du stockage des déchets.
Ce qui est nouveau et qui pourrait servir d’exemple en France, c’est que l’Advertising standards agency (ASA), l’équivalent anglais de notre Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), a demandé officiellement à Sita de revoir son document : cette brochure a bien été considérée comme un document de publicité (« advertising document ») et non de simple communication, véhiculant qui plus est des messages trompeurs.

L’agence de contrôle anglaise a notamment souligné que :

• Il était trompeur de mentionner, comme le faisait la brochure, que « le ministère de la santé avait conclu que les incinérateurs modernes étaient sans risque pour la santé ».
• Le nombre d’emplois créé par ce projet était surestimé.
• Plus généralement, le discours autour du développement durable (« sustainable solution ») était trop vague et ambigu et donc trompeur.

On peut souhaiter qu‘une telle vigilance soit de mise chez les autorités compétentes françaises pour éviter que ces mêmes dérives ne perdurent dans notre pays.

Plus d’infos (en anglais) :
 sur le site de « UK Without incineration network »
 sur le site de l’Advertising standards agency

Contact :
Sébastien Lapeyre