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Lampes basse conso, des efforts sur le mercure et la collecte restent à faire
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Le 22 octobre 2009,

L’air ambiant contient naturellement quelques nanogrammes (millièmes de microgramme) de mercure par mètre cube. En cas de bris d’une lampe fluorescente compacte (LFC), c’est jusqu’à 5 mg qui peuvent s’évaporer en une seule fois.
Si un tel scénario d’exposition directe peut légitimement inquiéter, il occulte souvent la question plus large de la dispersion des déchets mercuriels dans l’environnement. Elle trouve pourtant toute sa pertinence à un moment où le marché des lampes basse consommation est en pleine croissance.

Améliorer le taux de collecte

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Les lampes se recyclent. Pas toutes, mais au moins celles qui portent le symbole de la poubelle barrée et notamment les lampes fluo compactes. En 2008, Récylum, responsable de la collecte et du traitement de ce flux de déchets, a pris en charge près d’une lampe sur trois arrivée en fin de vie [1]. D’importants efforts restent donc encore à faire pour boucler la boucle. Il revient à Récylum d’améliorer le dispositif de collecte – plus de 40 % des Français n’y avaient pas encore accès en 2008 [2] - et à l’utilisateur de remettre la lampe usagée à l’éco-organisme.

Soyons clairs : si 30 % des unités mises sur le marché sont collectées, cela signifie que les 70 % qui y échappent finissent en grande partie dans un incinérateur ou une décharge. Bien entendu, collecter l’ensemble des lampes de l’année de référence relève de l’impossible : certaines fonctionnent plus longtemps que la moyenne, d’autres se cassent, sont stockées en vue d’une utilisation ultérieure ou se perdent tout simplement au fond des placards. Pourtant, la Suède en collecte 80 % et démontre que les marges de progression sont grandes.

Réduire la quantité de mercure

La LFC ne fonctionnera jamais sans mercure, mais il est essentiel et surtout possible de réduire davantage la quantité de mercure autorisée dans chaque lampe et des discussions sont en cours à l’échelle européenne [3].
Ensuite, il faut se donner les moyens d’améliorer le taux de collecte auprès des ménages de ces lampes interdites dans les ordures ménagères. À l’heure actuelle, sur l’ensemble des sources lumineuses concernées, ce sont surtout les dispositifs des professionnels qui alimentent la collecte de Récylum.

Enfin, rappelons que le coût de collecte et de traitement des lampes en question est compris dans le prix d’achat (éco-participation). Jeter une lampe basse consommation avec les ordures ménagères revient donc à payer deux fois pour sa fin de vie (à l’achat et par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères) et, de surcroît, pollue l’environnement avec une substance hautement toxique.

Parlez-en autour de vous !

- Pour trouver le point de collecte le plus proche de chez vous : malampe.org


[1Selon le rapport d’activité 2008 de Récylum, le taux de collecte apparent se situe à 29 % (par rapport aux mises sur le marché de 2008) et le taux de collecte réel à 32 % (par rapport à 2002 car on estime la durée moyenne d’une LFC à six ans).

[2D’après La Lettre Industrie – Déchets n°48 de France Nature Environnement, 36 millions de Français avaient accès à un dispositif de collecte de Récylum en 2008.

[3Dans le cadre de la révision de l’annexe de la directive RoHS, relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques.

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