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Les emballages dans la restauration à emporter et le commerce spécialisé

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Les sacs plastiques jetables

Le sac plastique jetable, une histoire ancienne ?
Pas tout à fait.
Si la distribution des sacs plastiques jetables a beaucoup reculé dans le secteur de la grande distribution, la Commission européenne rappelle que 3,4 millions de tonnes de sacs plastiques sont produites chaque année dans l’Europe des 27, soit le poids de 2 millions de voitures particulières.
Chaque Européen consomme donc encore plusieurs centaines de sacs plastiques par an, alors que le programme des Nations-Unies pour l’environnement a rappelé en 2011 l’urgence de stopper leur utilisation, qui contribue à l’invasion des océans par les particules de plastiques dangereuses pour la faune marine et libérant des substances toxiques .
Un sac plastique jetable, même s’il est compostable ou biodégradable, représente un gaspillage de ressources naturelles et pourrait être remplacé par son équivalent réutilisable.

215 000 tonnes de sacs de caisse et d’emballages de produits conditionnés en magasins (pain, charcuterie, fromage…) sont mises sur le marché chaque année en France, à destination notamment des commerces alimentaires spécialisés.

Consommation nomade

Les Français prennent 13 % de leurs repas à l’extérieur de leur domicile, et se tournent donc régulièrement vers les commerces de proximité proposant de la vente à emporter.
Le développement de la vente à emporter dans les commerces alimentaires spécialisés de proximité a fait apparaître de nouveaux gisements de déchets : sacs et sachets plastiques ou en papier, serviettes et couverts jetables, boîtes et barquettes.
Il existe des alternatives durables à ces emballages ou produits jetables et en majorité non recyclables. Fort de plus de 100 000 commerces en France, le secteur alimentaire spécialisé peut donc être le terrain d’une réduction massive des déchets ménagers.

Une solution durable : la réutilisation des emballages

Même s’il est recyclé, le coût environnemental et financier d’un emballage est loin d’être négligeable, car le processus de production est toujours consommateur de ressources naturelles.
La seule solution viable à long terme consiste à allonger la durée de vie des produits, à passer du jetable au réutilisable.
Pour les emballages, cela signifie par exemple la réintroduction de systèmes de consigne. Largement répandue en France jusque dans les années 60, la consigne consiste à conditionner les produits dans des emballages réutilisables contre paiement d’une somme forfaitaire restituée au client lorsqu’il rapporte l’emballage. Le vendeur assure lui-même, ou confie à une structure spécialisée, le lavage des emballages et le reconditionnement des produits. Organisée le plus localement possible pour éviter le transport des emballages sur de longues distances, la consigne permet de réels bénéfices environnementaux et contribue à créer un lien entre les commerçants et leur clientèle.