Suite à l’audience « abracadabrantesque » du mois de novembre 2010 relative au procès de l’incinérateur de Gilly–sur-Isère (voir notre article), il n’y avait pas grand chose à attendre du verdict, tombé le 23 mai.
Il manquait en effet depuis cette audience plusieurs personnes (morales et physiques) dans le box des accusés et des témoins à la barre : le Syndicat de traitement s’est « évaporé » en 2010 pour éviter d’assumer ses responsabilités devant la justice et ni l’ancien Président du syndicat ni l’ancien Préfet n’ont pu être entendus comme témoins en citation directe.
La justice n’a ainsi fait que condamner l’exploitant de l’époque, Novergie (filiale incinération de Suez), à une amende de 250 000 euros pour non respect des normes et exploitation non autorisée d’une installation classée.
Pour des raisons bassement économiques, l’exploitant a eu un comportement coupable pendant plusieurs années en poursuivant l’exploitation d’une usine qui a semé la mort dans la vallée d’Albertville (l’étude épidémiologique locale qui conclut à l’absence de causalité a toujours été sujette à caution).
Que les autorités, censées protéger les populations, aient laissé faire est une faute incompréhensible.
Qu’elles ne rendent pas de comptes devant la justice l’est tout autant. L’association locale Acalp a annoncé qu’elle faisait appel des jugements.