On a de bonnes raisons pourtant de penser qu’une part plus large de ces équipements électroniques et électriques pourrait connaître une seconde vie avant leur recyclage. Tous les appareils jetés ne sont en effet pas hors d’usage.
Un exemple ? Celui des téléphones portables. Leur durée d’utilisation est de 20 mois en moyenne en France [1] (10 mois pour les 12-17 ans, 33 pour les plus de 60 ans) alors que leur durée de vie est estimée à 4 ans [2].
Le phénomène s’observe aussi pour d’autres catégories de produits électroniques ou électriques (petit et gros électroménager, informatique, Hi-Fi, écrans…).
Si la durée de vie de ces équipements est déjà réduite par les stratégies d’obsolescence technique ou technologique, leur durée d’utilisation l’est aussi, par des stratégies d’obsolescence psychologique ou esthétique visant à augmenter le taux de renouvellement des produits (la fréquence à laquelle les utilisateurs changent leur appareil).
pour en savoir plus, lire notre rapport sur l’obsolescence programmée
Le réemploi ou la réutilisation d’un produit sont toujours à privilégier, en amont du recyclage de la matière qu’il contient. D’un point de vue environnemental, il est en effet plus intéressant de prolonger la durée de vie d’un produit, éventuellement par une réparation, plutôt que de le détruire, même pour en récupérer la matière.
La phase de fabrication est en effet très consommatrice d’énergie et de ressources (on parle de « sac à dos écologique »), notamment dans le cas des produits électroniques et électriques.
Contact :
Flore Berlingen
Source : Bilan de la filière DEEE pour la période 2006-200, dossier du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer - 22 février 2010
[1] Dossier "Le boom des téléphones portables... mais aussi des déchets", dossier de l’Agence régionale de Haute-Normandie - décembre 2008
[2] "Sustainable Innovation and Technology Transfer. Industrial Sector Studies", UNEP - 2009